Lorsque nous considérons la terre comme une communauté à laquelle nous appartenons, nous pouvons commencer à l’utiliser avec amour et respect.

– Aldo Leopold –

L’Arche de Chilcotin est un écosystème complexe de 2,5 millions d’hectares situé dans l’ombre pluviale des montagnes côtières de la Colombie-Britannique. Elle contient 12 des 16 zones biogéoclimatiques et 11 des 29 espèces de gros gibier d’Amérique du Nord s’y trouvent. L’Arche abrite les populations de pins à écorce blanche les plus saines du Canada et constitue la plus grande réserve d’eau de l’ouest de l’Amérique du Nord. Elle comprend également 17 parcs et aires protégées comme le parc Tweedsmuir, l’un des plus grands parcs de la Colombie-Britannique. Tout cela se traduit par une biodiversité unique à tous les niveaux avec des écosystèmes comme la forêt tropicale, les prairies et les toundras alpines.

Toute la faune migre de façon saisonnière entre les hautes altitudes en été et les basses altitudes en hiver. Les habitats d’été (d’espèces menacées) sont principalement protégés dans l’Arche de Chilcotin à l’aide de zones protégées. Il n’existe pas de plans de gestion dans les zones situées entre les zones protégées, bien qu’elles constituent souvent des habitats d’hiver pour la faune unique. Les perturbations des fonctions de l’écosystème, telles que les schémas de migration, les périodes de reproduction et de naissance décalées et la disponibilité de la nourriture, dues aux perturbations causées par l’homme dans les habitats et à la destruction des habitats, réduisent la santé et la sécurité des populations d’animaux sauvages. Des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes dues au changement climatique perturberont encore davantage les fonctions et les services des écosystèmes. Le réchauffement rapide du climat oblige les espèces à évoluer plus rapidement et si elles ne peuvent pas s’adapter assez vite, elles s’éteindront.

La vision de l’Arche Chilcotin est de gérer les habitats d’hiver et d’assurer la connectivité des habitats pour permettre une plus grande abondance de la faune comme le mouflon de Californie, le cerf mulet, le caribou des bois et l’orignal canadien. Cela permettra de maintenir des populations viables au sein de l’Arche et d’augmenter leur survie face aux impacts du changement climatique. Les plans de gestion des terres et des ressources servent de base à la stratégie de gestion de la zone. Des études visant à déterminer la capacité de charge de la zone sont nécessaires pour bien comprendre la zone et créer un plan de gestion holistique.

Dans le même temps, l’accent est mis sur le bon fonctionnement des écosystèmes et sur la gestion de la zone afin de maximiser les populations d’animaux sauvages, sur la base de la capacité de charge maximale des habitats fauniques, tout en veillant à ce que les populations locales puissent continuer à travailler et à gagner leur vie dans l’Arche et en travaillant main dans la main avec toutes les parties prenantes de la région en respectant les principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

L’éducation du public et des utilisateurs des ressources sur l’importance de l’Arche afin d’accroître la sensibilisation et l’intérêt pour sa protection est également vitale pour la viabilité à long terme de l’Arche Chilcotin.